lundi 16 septembre 2024

cimetière de Picpus

L'origine du cimetière de Picpus : un couvent de religieuses dont l’entrée se situait 35 rue de Picpus s’étendait sur 300 mètres jusqu’au mur des Fermiers généraux. Ce domaine fut confisqué en 1792 comme bien national et loué.



Le 13 juin 1794 (25 prairial) la commune de Paris réquisitionna son jardin et y fit creuser deux fosses destinées à recevoir les corps des personnes décapitées place du Trône-renversé (La Nation).

Une porte fut ouverte dans le mur du jardin pour le passage des charrettes pour déposer leurs macabres cargaisons. Le linteau de la porte est d'origine



Dans le jardin se trouvait la grotte qui servit aux fossoyeurs pour dépouiller les corps de tous leurs vêtements avant de les revendre. Tous les autres objets leur avaient été confisqué avant de monter dans la charrette "la toilette". Une plaque en garde le souvenir


Du 13 juin au 28 juillet la guillotine fonctionna presque quotidiennement. 1306 corps reposent à Picpus. L’une des fosses contient 304 corps répartis en 3 couches, l’autre 1002 cadavres. Les espaces en gravier marquent l'emplacement des fosses



Fermé en 1795 il est vendu à la princesse Amélie de Salm de Hohenzollern-Sigmaringen. En 1803 la totalité du terrain est racheté par une société des familles des personnes inhumées dans les deux fosses avec droit d’être enterrées dans un second cimetière à côté du premier


Une chapelle est édifiée, confiée à la Congrégation des Sacrés-Cœurs et de l’Adoration. La chapelle possède un autel dédié à Notre-Dame de la Paix. Un tableau évoque les 16 carmélites de Compiègne décapitées le 17 juillet 1794 et béatifiées le 27 mai 1906



Les murs de la chapelle sont ornés de grandes plaques de marbre portant les noms de la totalité des personnes enterrées dans les deux fosses



Parmi les victimes : Philippe de Noailles maréchal de France ; Richard Mique architecte, réalisations : porte Sainte-Catherine et porte Stanislas à Nancy, le théâtre de la reine Marie-Antoinette, le hameau de la Reine

Alexandre de Beauharnais militaire et premier mari de Joséphine de Beauharnais future épouse de Napoléon Bonaparte ; André Chénier poète et journaliste

Marie-Louise de Laval-Montmorency dernière abbesse de Montmartre, sourde et aveugle, elle fut condamnée à mort par le tribunal Révolutionnaire pour avoir « sourdement et aveuglément » comploté contre la République

Jean-François Autier dit « Léonard » coiffeur de la reine Marie-Antoinette ; Georges Leclerc de Buffon fils du naturaliste Buffon

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